Une plateforme au service de l’aviation de proximité
Des services aériens variés et complémentaires
L’aérodrome héberge une société d’hélicoptères et d’ULM proposant des baptêmes de l’air et le transport de passagers. Ces activités permettent de découvrir la région vue du ciel et de faciliter certains déplacements régionaux.
Loisirs aériens et sensations fortes
Les amateurs de sensations pourront vivre une expérience inoubliable avec la possibilité de saut en parachute en tandem. Cette offre, encadrée par des professionnels certifiés, attire chaque année de nombreux passionnés venus de toute la France.
Un ancrage local pour l’aviation de tourisme et d’affaires
L’aérodrome permet également le développement de l’aviation de tourisme, d’affaires et de loisirs. Il accueille des vols privés et contribue à la fluidité des déplacements entre La Baule et les grandes métropoles régionales ou nationales.
Histoire de l’aérodrome de La Baule-Escoublac
Des débuts militaires pendant la Première Guerre mondiale
L’aérodrome de La Baule-Escoublac voit officiellement le jour au printemps 1917, en pleine Première Guerre mondiale. Il est alors utilisé par l’armée française pour surveiller les côtes atlantiques et protéger les convois alliés. Des troupes américaines y stationnent également, et le site devient un point stratégique pour la première liaison postale aérienne régulière française, inaugurée le 17 août 1918 entre Paris-Le Bourget et Escoublac, avec des avions Letord 4-A8 puis Breguet XIV.
Essor civil et lignes commerciales dans l’entre-deux-guerres
Dans les années 1930, l’aérodrome devient un terrain d’essai pour l’industrie aéronautique locale. En 1933, un syndicat intercommunal regroupant La Baule, Pornichet et Le Pouliguen est créé pour développer un aéroport civil. Dès 1935, des lignes postales et touristiques sont ouvertes, notamment vers Paris, Nantes ou Jersey. L’aérodrome devient un point d’entrée prisé pour les estivants et les célébrités de l’époque.
Occupation et transformation pendant la Seconde Guerre mondiale
Réquisitionné par l’armée allemande en 1940, le site est profondément modifié : les installations sont détruites puis reconstruites avec deux pistes (Est-Ouest et Nord-Sud) et des hangars pour accueillir chasseurs et bombardiers. Il est libéré en mai 1945, et le général de Gaulle y atterrit en juillet pour une visite officielle à Saint-Nazaire.
Déclin du trafic commercial et reconversion
Après la guerre, l’aérodrome accueille encore quelques lignes saisonnières vers Paris, Londres ou Jersey, mais la longueur limitée de la piste (950 m) rend son exploitation commerciale difficile. Le trafic est progressivement transféré vers l’aéroport de Saint-Nazaire. Dans les années 1960, l’aérodrome se recentre sur l’aviation de loisir et d’affaires.
Un site vivant et patrimonial
Depuis les années 1980, l’aérodrome est animé par des meetings aériens, des expositions et des activités de parachutisme ou d’ULM. Il fête son centenaire en 2017 avec de nombreuses animations. Aujourd’hui, il accueille environ 20 000 mouvements par an, dont une part importante liée au tourisme et à l’aviation d’affaires. Il abrite également une base d’hélicoptères pour la maintenance du réseau électrique et du parc éolien en mer.
Une gestion municipale recentrée
Après 90 ans de cogestion entre trois communes, La Baule-Escoublac devient en 2023 l’unique gestionnaire de l’aérodrome. Ce changement marque une nouvelle étape dans l’histoire de cette infrastructure centenaire, toujours active et ancrée dans le territoire.
Le musée MAPICA : mémoire vivante de l’aéronautique à La Baule
Une institution dédiée à la préservation du patrimoine aérien
Le Musée Aéronautique de la Presqu’île Côte d’Amour (MAPICA), installé sur l’aérodrome de La Baule-Escoublac, est un lieu emblématique consacré à la sauvegarde du patrimoine aéronautique. Depuis sa création, l’association qui le porte réunit des bénévoles passionnés, engagés dans la restauration d’avions anciens, souvent remis en état de vol. Ces aéronefs, restaurés avec soin et authenticité, témoignent de l’évolution technique et humaine de l’aviation.
Une collection remarquable d’appareils historiques
La collection du MAPICA comprend une vingtaine d’avions restaurés, dont plusieurs modèles rares et emblématiques. Parmi eux, le biplan Caudron-Renault « Luciole », le Morane-Saulnier MS.317, le Nord Noralpha, le Stampe SV-4, le Piper J3 ou encore le Gardan GY-80. Ces appareils ont été salués par des institutions aéronautiques pour la qualité de leur restauration et leur fidélité aux modèles d’origine. Chaque avion raconte une histoire, celle de l’ingéniosité, du savoir-faire et de la passion qui ont marqué l’histoire de l’aéronautique.
Un musée ouvert à tous les publics
Le MAPICA accueille les visiteurs tous les jours en juillet et août, ainsi que plusieurs après-midis par semaine le reste de l’année. Les visites peuvent être libres ou guidées, et sont adaptées à tous les publics. Le musée propose également des expositions temporaires, des journées portes ouvertes et des animations pédagogiques, en lien avec les événements de l’aérodrome et les acteurs locaux.
L’accès est gratuit, et le site est aménagé pour être accessible aux personnes à mobilité réduite. Les bénévoles du musée partagent volontiers leur savoir et leur passion, offrant une expérience enrichissante et conviviale.
Un acteur culturel et patrimonial reconnu
Le MAPICA joue un rôle essentiel dans la valorisation du patrimoine aéronautique local. Soutenu par les collectivités et les visiteurs, il contribue à l’animation du site de l’aérodrome et à la transmission de la mémoire aérienne. En mettant en lumière l’histoire des avions et de ceux qui les ont conçus, pilotés ou entretenus, le musée participe pleinement à l’attractivité culturelle et touristique de La Baule-Escoublac.