Espèces nuisibles et invasives

ESPECES NUISIBLES ET INVASIVES

• CHENILLE PROCESSIONNAIRE DU PIN

  La chenille processionnaire du pin est présente depuis plusieurs années dans notre région. Elle présente un véritable enjeu écologique et sanitaire. Il est donc essentiel de mieux comprendre cette espèce et les risques qu’elle peut engendrer.

   

  Le cycle de vie de la chenille processionnaire peut être très variable en fonction de la région et du climat.

  • Les papillons émergent du sol de juin à octobre. Les femelles peuvent pondre jusqu’à 200 œufs sur les aiguilles de pin.
  • Dès l’éclosion, environ 1 mois plus tard, les chenilles tissent un réseau de soie pour former un nid. La nuit, elles se déplacent en procession, dans le même arbre, pour se nourrir des aiguilles de pin.
  • Les chenilles, arrivées au 5^ème de développement, forment une procession entre décembre et avril à la recherche d’un endroit où s’enfouir dans le sol.

   

  Les chenilles processionnaires est responsable de nuisances tant pour les arbres, pour les humais que pour les animaux.

  Leur présence dans les pins entraine une défoliation importante, les affaiblissant et les rendant plus vulnérables aux maladies et aux intempéries.

  Les poils urticants présents sur les chenilles peuvent provoquer de fortes réactions allergiques et des réactions respiratoires.

  Le risque pour les animaux de compagnie est d’autant plus important si les chenilles sont ingérées. Une visite vétérinaire est recommandée de toute urgence.

  Ces poils urticants restant actifs même après la mort des chenilles. Il est donc important de ne pas manipuler les chenilles, même mortes ainsi que les nids.

   

  Différents moyens de lutte sont possibles en fonction de la saisonnalité.

  • La lutte mécanique consiste à retirer et détruire les nids avant le début des processions. Ce processus doit être réalisé par un professionnel utilisant des équipements de protection.
  • La lutte microbiologique consiste à pulvériser sur les pins atteint une substance à base de Bacillus Thuringiensis.
  • Le piégeage des chenilles lors de leur descente le long du tronc est possible grâce à un système composé d’une gouttière avec un sac de terre. La manipulation de ce type de piège lors du retrait nécessite des équipements de sécurité car de nombreuses soies urticantes peuvent s’y trouver.
  • Le piégeage des papillons grâce à un piège à phéromones se fait de mai à septembre. Ce piège consiste à attirer et capturer les papillons mâles grâce à une hormone de synthèse, réduisant ainsi la reproduction de l’espèce dans la zone.
  • La pose de nichoir à mésanges et abris à chauves-souris est une solution relativement simple qui permet d’attirer dans la zone concernée les prédateurs naturels de la chenille processionnaire.

   

  La Ville de La Baule-Escoublac a conclu un partenariat avec l’association POLLENIZ et finance le mode de lutte choisi à hauteur de 25 %. Cette subvention est déduite de votre facture dans le cadre de la lutte collective sur la commune. Des moyens de lutte collective sont proposés en adhérant à l’association. Toutefois, vous pouvez choisir de vous équiper directement auprès de fournisseurs ou magasins mais ce n’est pas subventionnable.

   

  Vous avez des chenilles processionnaires du pin chez vous ? Vous avez des questions sur les moyens de lutte ? Contactez POLLENIZ au 02 40 36 83 03.

  

• FRELON ASIATIQUE

  La présence de frelons asiatiques (Vespa velutina) sur notre territoire est une problématique croissante. Cette espèces invasive, arrivée en France dans les années 2000, représente une menace pour la biodiversité et peut constituer un risque pour la sécurité humaine.

  Le frelon asiatique se reconnaît par plusieurs traits distincts :

  • Il mesure entre 2 et 3 cm ;
  • Son thorax est entièrement noir, tandis que son abdomen est brun foncé marqué par une bande orangée sur l’un de ses segments ;
  • Ses pattes présentent des extrémités jaunes ;
  • Les nids de frelons asiatiques sont souvent sphériques ou en forme d’œuf. Ils se trouvent fréquemment en hauteur, suspendus dans les arbres ou parfois sous les toits.

  En comparaison, le frelon européen (Vespa crabo) est plus grand, atteignant jusqu’à 3,5 cm. Son thorax est brun-rouge et son abdomen est jaune rayé de noir. Leurs nids sont souvent construits dans des cavités (arbres creux, granges, …).

   

  La prolifération du frelon asiatiques a des effets néfastes :

  • Pour l’environnement : Cet insecte est un redoutable prédateur d’abeilles et de nombreux autres pollinisateurs, qui sont essentiels à notre environnement. Sa présence perturbe donc l’équilibre écologique.
  • Pour les humains : Le frelons asiatique devient agressif lorsqu’il se sent menacé, notamment à proximité du nid. Sa piqûre provoque de vives douleurs et peut provoquer une réaction allergique sévère.

   

  Dans le but de limiter les risques et de freiner son expansion, il est recommandé d’inspecter régulièrement son environnement (arbres, haies, toit, abris…) et de ne pas laisser des aliments sucrés à l’extérieur.

   

  En cas de présence d’un nid :

   

  Si vous identifiez un nid, ne prenez aucun risque. Ne vous en approcher pas et ne tenter jamais de le détruire par vous-même. Ces interventions doivent être réalisées par des professionnels, équipés et formés.

  Veuillez contacter la mairie pour qu’un agent municipal puisse effectuer un état des lieux. Une vérification sera réalisée afin de confirmer la présence de frelons asiatiques. Si cela est avéré, une intervention par des professionnels sera programmée dans les plus brefs délais.

  Grâce au partenariat entre CapAtlantique La Baule-Guérande Agglo et POLLENIZ, le reste à charge s’élève à 55 € TTC pour cette intervention, quel que soit son coût réel (lequel peut varier de 70 € à plus de 1 000 € en fonction de la situation et de la hauteur du nid).

  Contactez la mairie afin qu’un agent municipal intervienne pour faire un état des lieux. Une vérification sera effectuée pour confirmer qu’il s’agit bien de frelons asiatiques. Si tel est le cas, une intervention par des professionnels sera programmée au plus vite.

  Effectuer un signalement d’un nid de frelons asiatiques à La Baule-Escoublac

  

• HERBE DE LA PAMPA

  L’herbe de la pampa (Cortaderia selloana) est une plante ornementale, originaire d’Amérique du Sud, introduite en France au cours du XXe siècle. Souvent appréciée par son aspect décoratif, elle est aujourd’hui reconnue comme une espèce invasive présentant des risques pour la biodiversité.

   

  Voici quelques points caractéristiques de l’espèces :

  • Cette plante vivace de grande taille peut atteindre jusqu’à 4m de hauteur ;
  • Elle présente de longues feuilles étroites et coupantes, de couleur vert-gris, formant une touffe dense ;
  • Elle est appréciée pour ses grandes inflorescences plumeuses, blanches ou rosées, qui apparaissent l’été ;

   

  Ses graines légères sont facilement disséminées par le vent et peuvent être transportées sur plusieurs kilomètres. Cette capacité à se propager en fait une menace pour les écosystèmes naturels. En colonisant ces espaces ; l’herbe de la pampa entre en concurrence avec les espèces locales, menaçant ainsi l’équilibre écologique. En effet, elle monopolise les ressources disponibles et dégrade les sols avec ses racines profondes.

   

  Suite à l’arrêté ministériel du 02 mars 2023, la plantation, la vente, le transport et l’introduction de cette plante en France sont strictement interdits. Les propriétaires ayant cette plante sur leurs terrains sont encouragés à procéder à son arrachage, ou à défaut, à couper les inflorescences avant la libération des graines.

  

• GOÉLAND ARGENTÉ

  Le goéland argenté : un oiseau emblématique en quête d’adaptation

  Le goéland argenté est un oiseau marin emblématique des côtes françaises. De grande taille, il se distingue par son plumage gris clair et blanc, ainsi que par son bec jaune marqué d’une tache rouge. Opportuniste, il s’est progressivement adapté aux milieux urbains, ce qui entraîne plusieurs nuisances :

  • Pollution de l’eau Les fientes de goélands, riches en matière organique, représentent une source directe de contamination microbiologique. Lorsqu’elles sont lessivées par la pluie ou déposées près des zones de baignade, elles contribuent à une augmentation significative des taux d’Escherichia coli (E. coli) dans l’eau.
  • Vol de nourriture Les goélands n’hésitent pas à s’approcher des humains pour leur subtiliser de la nourriture, en particulier dans les zones touristiques.
  • Comportement agressif En période de nidification, les goélands peuvent se montrer agressifs afin de défendre leur territoire.

  Une espèce protégée, une gestion encadrée

  Le goéland argenté est une espèce protégée en France. À ce titre, toute intervention ou destruction d’individus, de nids ou d’œufs est interdite, sauf autorisation préfectorale spécifique.

  Un diagnostic est actuellement en cours, réalisé par survol de drone, afin de mieux connaître la répartition de la population et d’envisager, dans le strict respect de la réglementation, des mesures de régulation telles que la stérilisation ciblée de certains nids.

  Bonnes pratiques à adopter

  • Ne pas nourrir les goélands : cela encourage leur implantation en milieu urbain et renforce leur dépendance à l’activité humaine.
  • Protéger sa nourriture : rester vigilant lors de repas en extérieur, surtout en période de nidification.