La Baule historique

Blasonnement : d’Azur à la Champagne ondé d’or surmontée d’une ombre de soleil du même, au chef d’hermine.

Commentaires : la Champagne ondée d’or évoque l’Atlantique, la plage de La Baule et les dunes d’Escoublac. Le chef d’hermine évoque le blasonnement d’hermine plain de la Bretagne, rappelant l’appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par Adrien Grave (délibération municipale du 20 janvier 1951).

Labor, sol Et Mare Fulgean In Unum (que le travail, le soleil et la mer brillent «  en un seul (endroit)  » / ensemble.

Telle est la devise de La Baule-Escoublac.

Le nom d'Escoublac, relevé dès le XIIIe siècle, est celui de la paroisse du lieu. Son nom devient celui de la commune (constituée en 1790) laquelle prend ensuite le nom d'Escoublac-La Baule. La commune est une dernière fois baptisée en 1961, du nom de La Baule-Escoublac.

À l'origine, la "Bôle" était un lieu-dit sur le littoral, au droit d'Escoublac. Ce nom désigne, en breton guérandais, un rivage marécageux, lequel est recouvert lors des grandes marées.

En 1879, le premier train de chemin-de-fer, Saint-Nazaire-Le Croisic, s’arrête là, au milieu des dunes plantées de pins.

Suite à la progression de la montée des dunes de sable apportées par les tempêtes, le bourg d’Escoublac doit s’établir à un kilomètre de l’ancien village dans les terres.

Les pouvoirs publics s'engagent dans une plantation au sein des dunes pour enrayer le phénomène. La mission de fixer de résineux les 700 hectares de dunes est confiée à diverses sociétés dont la société BENOIT qui donnera son nom à l'un des quartiers de La Baule-Escoublac.

De la conjoncture de ces plantations et de la création de la gare de chemin-de-fer, va naître la station balnéaire de La Baule.

Deux parisiens, Messieurs Hennecart et Darlu, représentant la Société chargée de la construction de la voie de chemin-de-fer, sont-ils frappés par l’intérêt exceptionnel que représente le site de la gare d’Escoublac, au cœur d’une forêt de 700 hectares de pins maritimes, directement riveraine d’une baie à la courbe harmonieuse de 8 kilomètres de long. Ce sont les premiers à acheter quelques dizaines d'hectares de dunes et à favoriser les constructions. De 1890 à 1914, La Bôle devient une station à part entière en même temps qu'on revient à la graphie «  La Baule  » (1896) :

  • Centre de traitement des "enfants tuberculeux",
  • Service postal et télégraphique,
  • Tramway à pétrole reliant les stations de la baie,
  • Palace, établissements hôtelier,
  • Chapelle,
  • Lotissement,
  • Jardins …

Après la première guerre mondiale la Baule-Escoublac connaît un afflux considérable de touristes anglo-saxons, ainsi que le traduit l’appellation des nouveaux hôtels particuliers (Cécil - Morgane - Select etc.)

Le phénomène touristique s’amplifie et on construit des équipements sportifs de qualité : tennis, équitation, tir aux pigeons, golf...

Entre 1920 et 1930, M. André tente de développer la dimension internationale de la station balnéaire.

M. Lajarrige densifie le tissu urbain jusqu'au au Bois d’Amour. Les quartiers de La Baule sont reliés aux autres par un boulevard de mer, le fameux remblai qui constitue le symbole de l’unité bauloise.

Après un développement suspendu en raison des deux guerres mondiales et de la crise de 1929, à compter de 1952, l’élévation du niveau de vie, le développement de l’automobile et des congés payés vont permettre à La Baule de retrouver un nouveau souffle.

Les grandes villas du remblai sont remplacées progressivement par des immeubles qui donnent la possibilité au plus grand nombre de bénéficier de la mer, tandis que le phénomène de tourisme social fait son apparition : camping, maisons familiales, colonies de vacances.

Après ce renouveau, la station poursuit son évolution en explorant aujourd’hui de nouvelles voies : extension de la station vers un «  tourisme des quatre saisons  » - notamment au moyen de congrès et d’évènementiels toute l’année -, de synergies touristiques avec l’arrière-pays (Communauté d’agglomération CAP-Atlantique) en vue de diversifier ses pôles d’intérêt et de fidéliser ainsi une nouvelle clientèle.

C'est également vers l'international que se tourne la commune en ayant été labellisée «  zone touristique internationale  » (ZTI) et en ayant été admise dans le club des plus belles baies du monde. Et vers l’avenir en déployant le concept de «  smart city  » (ville connectée).

C’est enfin une ville respectueuse de l’environnement et active pour son développement durable, par la protection de sa pinède emblématique aux allées ombragées, la conservation de ses villas balnéaires aux architectures éclectiques, la sauvegarde de sa forêt communale multi-centenaire et la préservation de sa plage, y compris en dernier lieu par des procédés écologiques innovants.